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pour une filiation choisie
Cette publication est une ressource concernant les recherches sur le thème lié PMA - GPA, question éthique, réponse politique ? - Chose publique 2018
Compte rendu de la tribune de Daniel Borillo « pour une filiation choisie », parue dans l’hebdomadaire « Marianne », le 8 juin 2018
Daniel Borillo souhaite séparer la notion biologique de conception de la notion juridique de filiation.
La famille évolue
Le modèle de famille évolue avec la société. On peut même parler de modèles au pluriel. En effet, la famille est un construit social. La vie de couple ne passe pas forcément par le mariage, mais aussi par le concubinage. Les familles recomposées, monoparentales et homoparentales sont de plus en plus nombreuses. On peut donc dire que les modèles familiaux sont très divers.
Le droit doit évoluer
Ce constat sociologique implique, pour l’auteur, une évolution du droit. La reproduction est un fait biologique. La filiation est une réalité culturelle, systématisé par le droit. Or, la filiation a des fondements juridiques issus du droit canonique. C’est la vérité de la chair qui est à la base du fondement du lien juridique. Ne faudrait-il pas recourir à un fondement plus juridique ? Pour fonder une famille, il faudrait des références à l’autonomie de la volonté, fondé le lien sur le contrat.
La construction de l’identité
L’identité personnelle n’est pas uniquement construite avec l’identité de nos parents, mais elle se construit par rapport à nos parcours de vie. Pourtant, le droit n’en tient pas vraiment compte. « Peut-on considérer que l’individu construit son identité principalement sur la base de son patrimoine génétique ? La parenté pourrait prendre de nouvelles formes plus basées sur la volonté. Il préconise donc une filiation non automatique, pour laisser le choix aux géniteurs.
Une conception moderne de la famille
L’auteur souhaite une démocratisation de la famille. Notre système doit être basé sur la volonté et moins sur la biologie. Il parle de filiation choisie en se basant sur l’abandon. Lors d’un accouchement, l’enfant serait considéré comme abandonné. Il faut un acte juridique d’adoption par ses parents. L’abandon serait un geste d’amour et une preuve de désir de l’enfant.
Bilan
La classe a beaucoup discuté de cette tribune. Nous trouvons son système compliqué à mettre en place. Nous considérons d’ailleurs qu’il ne pourra pas empêcher les difficultés des familles à élever un enfant. On a évoqué la question de l’engagement lié à un contrat. Que se passera-t-il si nous ne respectons pas le contrat ? Par contre, il faciliterait la mise en pratique de la gestation pour autrui. Le débat est ouvert.
Lucile de première L- spécialité DGEMC
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