Vous consultez une publication écrite par : Lycée René Cassin – 2°4 de La Plata – SES
L’avortement, un sujet tabou ?
Cette publication est une ressource concernant les recherches sur le thème lié La société est-elle toujours en avance sur son droit ? Grand entretien Christiane Taubira - Chose publique 2018
Qu’est ce que l’avortement ?
C’est la perte d’un embryon ou du fœtus avant le terme de la grossesse selon un processus naturel (fausse couche) ou artificiel.
Les différents avortements existants :
- Avortement spontané : on parle aussi de fausse-couche, il s’agit du décès ou de l’expulsion hors de l’organisme maternel d’un embryon ou d’un fœtus de moins de 500 grammes ou âgé de moins de 20 semaines de grossesse. Si la fausse-couche survient plus tard dans la grossesse, on parle de « mort fœtale in utero ».
- Avortement provoqué : aussi appelé « interruption volontaire de grossesse » (ou IVG) peut être déclenché de plusieurs façons, soit par la prise de médicaments ou soit par l’aspiration du fœtus.
- Interruption médicale de grossesse (ou IMG) : est un avortement provoqué, pratiqué pour des raisons médicales souvent à cause d’une anomalie ou d’une maladie du fœtus mettant sa vie en danger après la naissance ou entrainant de graves problèmes de santé ou lorsque la vie de la mère est en danger.
Qu’elles sont les causes des avortements spontanés ?
- Les fausses-couches précoces, qui surviennent au cours du premier trimestre de la grossesse. Elles concernent 15 à 20 % des grossesses mais passent parfois inaperçues lorsqu’elles surviennent dans les toutes premières semaines car elles sont parfois confondues avec les règles.
- Les fausses-couches tardives, surviennent au cours du deuxième trimestre. Elles surviennent au cours de 0,5% des grossesses environ.
- Les morts fœtales in utero, surviennent au troisième trimestre.
Quelles sont les méthodes à utiliser ?
- L’avortement médicamenteux est possible jusqu’à la fin de la 5e semaine de grossesse à domicile, par l’intermédiaire d’un médecin ou d’une sage-femme. Ce délai peut se prolonger jusqu’à 7 semaines de grossesse dans le cas d’une hospitalisation dans un établissement de santé.
- L’IVG chirurgicale (ou par aspiration) se pratique jusqu’à 12 semaines de grossesse, est obligatoirement faite par un médecin dans un établissement de santé et nécessite une hospitalisation d’une demi-journée.
En quoi cela consiste ?
- L’avortement médicamenteux consiste à prendre deux comprimés différents à 24 h ou 48 h d’intervalle, puis à vérifier que la grossesse est bien interrompue lors d’une visite de contrôle. Cette méthode se fait à domicile, sans hospitalisation.
L’IVG chirurgicale consiste à aspirer l’œuf. Pour cela, il faut dilater col de l’utérus afin que le médecin puisse y introduire une canule reliée à un dispositif permettant d’aspirer son contenu. L’intervention dure une dizaine de minutes et se déroule dans un bloc opératoire sous anesthésie locale ou générale. C’est le médecin qui déterminera avec la patiente le mode d’anesthésie le mieux adapté à la situation.
La loi de Simone Veil :
En France, l’avortement est légal depuis la loi Veil de 1975. La loi promulguée le 04 juillet 2001 a amélioré l’accès à ce droit.
Extrait de la loi sur l’avortement de Simone Veil :
« Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. dit en introduction Mme Veil, Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame..
C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme. (…) Actuellement, celles qui se trouvent dans cette situation de détresse, qui s’en préoccupe? (…) Je n’ignore pas l’action de ceux qui, profondément conscients de leurs responsabilités, font tout ce qui est à leur portée pour permettre à ces femmes d’assumer leur maternité. Nous aiderons leur entreprise; nous ferons appel à eux pour nous aider à assurer les consultations sociales prévues par la loi. »
La loi est finalement adoptée le 29 novembre 1974, par 284 voix pour et 189 contre.
http://simoneveil.fr/loi-ivg-avortement.php
Où en est l’accès à l’avortement dans le monde ?
Dans quels pays l’avortement est-il légale ?
De nombreux pays autorisent l’avortement selon un délai plus ou moins large selon le pays. Il est légal en Albanie, en Allemagne, en Angleterre, en Arménie, en Autriche, en Biellorussie, en Bosnie Herzégovine, en Bulgarie, au Cameroun, au Canada, en Chine (ou il est même fortement conseillé), à Cuba, au Danemark, en Estonie, aux Etats-Unis, en Grèce, en Inde, en Italie, la France et de nombreux autres pays.
Dans seulement 3 pays de l’Union Européen l’avortement n’est pas légalisé.
Dans quels pays l’avortement est-il illégal ?
Une vingtaine de pays continuent d’interdire totalement l’avortement tel que le Salvador, Nicaragua, Surinam, Haïti et la République dominicaine sur le continent américain. Les Philippines et les îles Palaos, en Asie, le Sénégal, la Guinée-Bissau, le Gabon, la République du Congo, Madagascar, Djibouti et la Mauritanie, en Afrique. Ou encore l’Algérie, le Chili ou l’Iran.
Certains pays d’Europe sont aussi dans ce cas : le Vatican, Saint-Marin et Malte où avorter reste un acte criminel entraînant une peine de prison de trois ans pour la femme et son praticien.
Qu’elles sont les conséquences d’une IVG non sécurisées ?
Entre 2010 et 2014 il y a eu 55,7 millions d’avortements par an dans le monde. Un taux d’environ 25% d’IVG. Selon les chiffres de l’ONU et de l’ONG 25,5 millions d’IVG sont pratiqués non sécurisés. C’est-à-dire, qu’il s’agit d’une interruption de grossesse pratiquée par des personnes non qualifiées ou dans un environnement non conforme aux normes médicales minimales. Ces avortements, effectués dans de mauvaises conditions, débouchent sur environ 47.000 décès par an.
Quelques renseignements à connaître
Toute femme, majeure ou mineure, peut demander à un médecin l’interruption de sa grossesse. Elle seule peut en faire la demande. Si une femme mineure veut garder secret son avortement ou si elle ne peut pas obtenir le consentement parental ou tutorial, elle doit se faire accompagner d’une personne majeure de son choix. Un entretien avec une conseillère conjugale est obligatoire.
Des associations tels que Le planning familial viennent en aide aux personnes qui en ont besoins, ils sont aussi la pour être a l’écoute et pourvoir conseiller et orienter les jeunes en détresse qui n’ont personne vers qui demander des l’aides.
images provenant de : https://www.istockphoto.com/fr/search/2/image?phrase=avortement
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