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I. Coutant : Situation du quartier et des migrants

Cette publication est une ressource concernant les recherches sur le thème lié Ce que la question migratoire fait à la démocratie - Chose publique 2018

Étude de l’introduction, du préambule et le début du chapitre 1 du livre « Les migrants en bas de chez soi », Isabelle Coutant, sociologue au CNRS

Court résumé :

Du 31 juillet au 23 octobre 2015, 150 à 1404 migrants se sont installés dans le lycée désaffecté Jean Quarré. Cet ex-lycée se situe au milieu des tours d’immeuble HLM, dans le Sud-Est du 20° arrondissement de Paris. Cette installation des migrants a été aidée par le collectif La Chapelle en Lutte, qui ont organisé des permanences infirmières, juridiques, des cours de français et des activités dans Paris.

Dans ce secteur du 20° arrondissement, les quartiers populaires et favorisés sont plutôt proches. Le quartier de la Place des Fêtes est un quartier populaire, cosmopolite et familial mais avec de la précarisation, un vieillissement relatif et l’accentuation d’inégalités : il est particulièrement fragile.

Ainsi, l’attitude de « générosité » de la ville de Paris de tolérer l’occupation du lycée désaffecté paraît comme un abandon car ils acceptent les migrants à condition qu’il soient loin des quartiers bourgeois.

Isabelle Coutant aborde aussi la question migratoire à plus grande échelle pour mieux comprendre les mécaniques de l’occupation du lycée et ce que cela implique dans le quartier. Ainsi, selon elle, ce que traversait/traverse l’Europe se produisait à petite échelle dans l‘ex-lycée : il y a eu une arrivée soudaine et massive de migrants sans que rien n’ait été prévu pour les accueillir, et de surcroît, sans décision politique claire.

Elle revient aussi sur la place et le rôle des migrants et des associations qui les aident dans l’histoire de France (les sans-papiers, etc).

Quelques notions :

personnes « dublinées » : migrants dont les empreintes ont été relevées dans un autre pays d’Europe, avant leur arrivée en France. Cela fait référence aux accords de Dublin : les migrants doivent en principe retourner faire leur demande d’asile dans ce pays. Cependant, quand cela concerne les pays d’Europe du Sud et de l’Est, les migrants préfèrent rester illégalement en France le temps de déposer leur demande, au bout de quelques mois.

La gentrification des quartiers permet la visibilité des mobilisations d’étranger quand elles ont lieu dans un espace urbain.

Quelques chiffres :

l’OIM (organisation internationale pour les migrations) estime à 4 264 le nombre de morts et disparus aux portes de l’Europe en 2015.

Pour écrire cet article nous nous sommes aidé des sources suivantes : Référence bibliographique

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