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Est-il trop tard pour « refaire société » ?
Cette publication est un article concernant les recherches sur le thème lié Démocratie, forces en présence. Grand entretien avec Pierre Rosanvallon - Chose publique 2018
Depuis la mi-novembre 2018, le mouvement nouveau et imprévu des gilets jaunes occupe le devant de la scène sociale et médiatique. Les blocages de routes, les manifestations à Paris et en province, les dégradations et les violences diverses montrent bien que la société française connaît des fractures importantes.
Dès novembre 2011 paraissait dans la collection « La République des idées » aux éditions du Seuil le livre Refaire société préfacé par Pierre Rosanvallon. Notre préparation de la conférence à laquelle nous avons assisté le 15 novembre a consisté à lire et résumer les six chapitres de cet ouvrage.
Nous avons ainsi examiné les ambiguïtés de la promotion de l’individu, celui-ci ne pouvant exercer son autonomie que s’il est doté de droits collectifs assurés par l’Etat-providence (Robert Castel). Le mouvement des gilets jaunes, ces regroupements de laissés pour compte de la périphérie qui se sont produit d’abord sur les réseaux sociaux, puis sur les ronds-points, et enfin sur les Champs-Elysées, apparaissent notamment comme une victoire contre « la fabrique des solitudes » (Cécile Van de Velde).
Selon Christian Baudelot, la société française court « le risque de devenir (…) une société de rentiers », dans laquelle la richesse héritée joue un rôle de plus en plus grand au détriment du « principe méritocratique, (qui) est au cœur du système éducatif français ».
Pour limiter le pouvoir des actionnaires, il faut réinventer l’entreprise pour en faire un espace d’innovation économique et de cohésion sociale (Blanche Segrestin et Armand Hatchuel).
Enfin, François Dubet propose de « Faire société par le côté gauche », c’est-à-dire de développer la solidarité en réduisant les inégalités sociales, ce qui permettrait de favoriser une plus grande mobilité sociale et une meilleure égalité des chances.
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