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Des exemples de politiques migratoires en Europe
Cette publication est une ressource concernant les recherches sur le thème lié Ce que la question migratoire fait à la démocratie - Chose publique 2018
Des exemples de politiques migratoires en Europe
Trois ans après la crise migratoire de 2015. Où plus de 1 000 000 de migrants avaient fui la guerre et la misère dans leur pays. Ou alors, juste essayé de trouver un meilleur niveau de vie en Europe. Les pays de l’Union Européenne ne semblent pas d’accord sur le comportement à adopter face aux flux de migrants. Nous avons donc décidé de prendre quelques exemples qui montrent les différents points de vues des démocraties européennes sur la question migratoire.
-Un exemple extrême:
La Hongrie où 91 % des habitants se déclarent contre l’immigration. Cela se répercute au niveau de l’État qui a construit un mur à la frontière serbe pour empêcher les migrants d’aller sur le territoire hongrois. Les migrants qui tentent d’entrer en Hongrie sont « systématiquement » battus par des policiers hongrois. Ils témoignent de coups, d’usage de gaz lacrymogène, de chiens ou de chaussures confisquées en plein hiver, selon l’ONG Médecins Sans frontières (MSF). La Hongrie est certainement le pays européen qui veut le moins accueillir les migrants. Cela s’explique par la présence de Viktor Orban au pouvoir, un conservateur nationaliste.
-Un exemple inverse:
La Suède semble plutôt pour l’immigration. En effet, en 2016 1.78 million d’individus, soit 17.8 % de la population suédoise provenait de l’immigration. Ainsi, le gouvernement suédois et sa population semblent prêts à accepter des migrants, 150 000 en 2016. Malheureusement, ce pays ne semble pas attractif pour les migrants. En effet, ils préfèrent souvent aller au Royaume-Uni. Pour rejoindre un pays plus riche, où il devrait y avoir plus d’emplois.
-Le cas français:
En France, la situation semble plus contrastée que dans les deux exemples ci-dessus. En effet, la loi L622-1 qui condamne l’aide à l’entrée ou à la circulation ou au séjour irrégulier de personnes étrangères en France à 5 ans de prison et 30 000 € d’amende. Mais ne pas aider ces personnes est aussi une forme de non assistance en personne en danger, aussi condamnée par la loi française. On est face à un dilemme. Comme la plupart des pays européens, la France accorde des moyens de subsistance aux demandeurs d’asile, le temps de la procédure. L’extrême-droite et une partie de la droite dénoncent régulièrement les droits « exorbitants » que toucheraient les demandeurs d’asile. L’immigration est très utilisée pour la propagande de l’extrême-droite française qui a réussi à se hisser au second tour des dernières présidentielles.
En 2015 11.9% de la population française était d’origine étrangère, contre seulement 7.3% en 2000 soit une augmentation de 4.6 points. On peut en déduire que malgré une forte contestation de l’immigration par une part non-négligeable de la population, la France continue d’accueillir des migrants de façon assez importante, tout comme l’Allemagne. Ainsi, ces pays représentent le dilemme européen. Entre répondre au populisme de plus en plus conséquent dans leur pays et accueillir une part des migrants qui fuient l’horreur.
-Synthèses:
L’Europe a jusqu’à présent échoué à convenir d’une politique commune pour accueillir les réfugiés et demandeurs d’asile. Elle se doit de les protéger, ne serait-ce qu’en vertu des traités internationaux qu’elle a signés. Une grande confusion a régné dans les discours politiques, mêlant immigration légale et illégale. Ainsi, l’Union Européenne ne paraît pas capable de s’entendre sur la question migratoire. Ce qu’illustre très bien la gestion de l’Aquarius, ce bateau humanitaire que les États se rejettent, ne trouvant que très rarement des accords. Enfin, comme l’a déclaré le socialiste français Michel Rocard : « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais elle doit en prendre sa part ». Cela pourrait s’appliquer à l’Union Européenne. En effet, on peut se demander si, en tant que pays développés, les pays européens ne seraient pas obligés d’aider les personnes dans le besoin. Ou, au contraire, de considérer que les conflits qui causent cette immigration n’est pas une affaire européenne. Et que l’Europe n’a pas à s’occuper des conséquences de ces conflits.
Tom DOUCHER et Nicolas ARNAUD-CHATELAIN
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